Grand nettoyage du corps...et de l’esprit !
Malbouffe, pollution, pesticides, métaux lourds, sédentarité, autant
d’éléments qui encrassent notre corps. Conséquences : maladies,
baisse de moral et de vitalité. Alors, comme on nettoie notre maison,
on nettoie notre corps !
Le corps humain est une machine merveilleuse, constituée d’organes dont certains ont pour fonction ou parmi leurs fonctions de filtrer ce qui passe dans le corps et d’éliminer naturellement les toxines. Ils portent le nom d’émonctoires. Ils sont au nombre de cinq : le foie, les intestins, les reins, la peau et les poumons.
Le foie filtre le sang et le débarrasse des bactéries et polluants qu’il contient. Ces toxines sont ensuite diluées dans la bile.
Les intestins sont chargés de l’assimilation des nutriments mais aussi de l’élimination des déchets hors du corps. Ils sont beaucoup sollicités. La vitesse normale du transit est d’environ 24 heures. C’est souvent l’émonctoire le plus encrassé.
Les reins filtrent les toxines hors du sang pour les conduire vers la vessie. Lorsque les reins fonctionnent bien ils éliminent environ 1,5 litre d’urine par jour.
La peau élimine les toxines par deux sortes de glandes : les sudoripares [la sueur] et les sébacées [le sébum].
Les poumons sont avant tout un émonctoire d’acide carbonique mais aussi de déchets solides : mucus, glaires.
Sursollicités, ces organes finissent par êtres moins efficaces, s’encrasser et «tomber en panne». Le corps utilise alors son langage, celui des symptômes, pour attirer notre attention.
Signaux d’alerte
Une faiblesse du foie se manifeste surtout au niveau digestif : difficulté à digérer les graisses, maux de tête après les repas, bouche pâteuse, langue blanche, teint jaune. Quand les intestins trinquent, place aux ballonnements, lourdeurs d’estomac, constipation et baisse du système immunitaire. Les reins encrassés entraînent une difficulté des glandes surrénales à faire leur travail. Physiquement, cela se traduit par des douleurs musculaires dans le bas du dos, de la fatigue, de l’hypertension, des jambes gonflées ou du sang dans les urines.
Une peau encrassée rencontre des problèmes d’acné ou d’eczéma. C’est la sécrétion de sébum qui rend la peau souple. En cas d’excès, la peau devient grasse et en cas de manque, trop sèche. Une peau qui travaille bien devient moite puis sue lorsqu’il fait chaud ou au cours d’un effort physique. En ce qui concerne les poumons, les symptômes les plus fréquents d’intoxination sont : le nez bouché, l’écoulement nasal, le besoin de se racler la gorge ou d’expectorer, la toux, l’essoufflement.
Que faire ?
Il existe des moyens simples, à la portée de tous, d’aider le corps à drainer ces toxines vers l’extérieur. La sortie de l’hiver est un moment idéal pour entamer une cure de drainage, en préventif ou curatif. Le drainage s’attaque à la maladie et non aux symptômes de surface. Il amène à une guérison profonde. Il existe différentes façons de drainer et chaque région du monde à sa recette. On draine un organe en particulier ou tout l’organisme en une fois. L’avis d’un spécialiste reste primordial.
Les cures de jeûne : privé de nourriture, l’organisme va se nourrir par auto restauration en puisant dans les réserves de graisses, ne prenant que ce qui lui est indispensable. L’énergie de réserve est utilisée pour éliminer les déchets de l’organisme, se débarrasser des cellules défectueuses, brûler les calories excédentaires. C’est une mise au repos total. Ainsi, l’organisme va soigner naturellement certains déséquilibres. Le jeûne hydrique, avec apport de liquide sous forme d’eau, tisanes et bouillons est le plus fréquent. Dans la plupart des cures, la marche est associée au jeûne afin de puiser dans les réserves de graisse et non dans les muscles. S’il est possible de jeûner une journée de temps en temps sans surveillance, les cures sont à faire au sein d’un encadrement professionnel et hors des obligations quotidiennes.
Les mono diètes : pendant un temps déterminé on ne consomme qu’un seul aliment afin de permettre au corps de se mettre au repos, repos qui commence par celui du système digestif. La cure de raisin est la plus répandue. Existent aussi les cures de riz complet ou de pommes. Cette mono diète [tout comme le jeûne] est interdite aux enfants, femmes enceintes et aux diabétiques.
Soigner par les aliments et les plantes
Le foie : les légumes à consommer sont le radis noir et les artichauts. Du côté des plantes, les feuilles de boldo à prendre en infusion. Le pissenlit est aussi très efficace, à prendre sous forme de teinture mère pendant un mois. La cure de sève de bouleau à raison de 3 semaines a aussi fait ses preuves.
Les intestins : ils ont besoin de fibres alimentaires, de plus de fruits et de légumes. On peut aussi mélanger 1 à 3 cuillerées de son de froment ou de graines de lin aux aliments. Du côté des plantes, la bourdaine est un laxatif doux et efficace, à prendre en teinture mère. Le fenouil stimule la digestion, combat les lourdeurs d’estomac et les ballonnements, et possède un effet diurétique intéressant pour les rétentions d’eau et tendance aux oedèmes. Certaines herbes aromatiques nettoient et désinfectent les intestins : curcuma, thym, coriandre, basilic, ail.
Les reins : les diurétiques sont les draineurs qui stimulent le travail et filtrage des reins. Les oignons sont très puissants ainsi que le poireau. Une eau dans laquelle ont macéré toute une nuit des oignons hachés peut être bu tous les matins pendant un mois. La bruyère est très efficace et constitue un bon désinfectant urinaire. La peau : les fleurs de sureau et de tilleul aident la peau à s’ouvrir pour transpirer. Elles sont douces et agréables à boire en infusion. Les bains, chauds, le sauna ou hammam sont conseillés pour faire travailler la peau. Sans oublier l’exercice physique, indispensable au bon fonctionnement des glandes.
Les poumons : le thym est une plante très indiquée pour le drainage des poumons soit en infusion ou en comprimés. Pour déboucher les voies nasales, l’inhalation d’une dizaine de gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus dans de l’eau bouillante favorisera la respiration. S’oxygéner en se promenant ou exercer une activité physique reste primordial.
Pensées positives
Tout ce travail sur le corps ne sera d’une utilité totale que si l’esprit ne joue pas la carte de la destruction. Pensées négatives, stress, rancoeur, conflits, sont les ennemis d’une santé globale.
Pour que le corps soit «sain», il faut que l’esprit le soit aussi. Ils sont étroitement liés. Certaines émotions vont affaiblir un organe et inversement certaines émotions sont liées à une insuffisance ou un excès d’énergie dans un organe précis.
De manière générale, la colère se loge dans le foie, l’envie de contrôle et la difficulté de lâcher prise suite à un stress affectent les intestins, les grandes peurs affaiblissent les reins, la peau est la barrière entre nos émotions et le monde extérieur, et les poumons vont de paire avec la tristesse. Il existe une multitude de pratiques visant la sérénité : le yoga, la méditation, la marche. Aucune n’est meilleure qu’une autre, il s’agit de trouver celle qui vous convient. Y’a plus qu’à !
Vanessa Jansen
Références : «Le drainage des toxines», Christopher Vasey aux Editions Jouvence, «Le Jeûne», Gisbert Bölling aux Editions La Plage & «Vivre sans toxine», Marie Farquharson aux Editions Guy Trédaniel.