Les SAISONS et les fêtes cardinales
un lien entre l’Homme, le Ciel et la Terre
Qui doute encore que
l’Homme, dans son lien à la
nature, s’en est éloigné à cause
du progrès matériel, s’éloignant
donc des lois universelles et de
la sagesse qui la fondent...
La vie résulte d’échanges de courants d’énergies, dans des mouvements rythmiques caractérisés par l’alternance de contractions puis d’expansions. C’est le mouvement de base de la respiration avec ses deux temps : l’expiration et l’inspiration.
La terre répond à ce processus : sa respiration annuelle définit un cycle de vie jalonné par 4 saisons résultant de sa rotation autour du soleil. Quatre noeuds de force déclenchent ces variations d’énergie, aux deux solstices et aux deux équinoxes. Ils sont célébrés par quatre fêtes cardinales : Noël, Pâques, Saint Jean et Saint Michel.
L’année se divise en deux phases, d’un solstice à l’autre. une phase d’expansion de l’hiver à l’été, une phase de contraction de l’été à l’hiver. tandis que la terre expire et s’élève vers le Ciel, les forces solaires inspirent à tout ce qui vit sur terre le désir de s’en arracher et de s’élever. La plante germe, s’enracine, s’extrait du sol, se couvre de feuilles puis de fleurs. Lorsque la terre inspire, les forces solaires décroissent. La plante offre ses fruits, puis libère ses graines, se dénude et semble mourir.
Ces deux phases caractérisent la vie de toute la création. En effet, la terre possède toutes les caractéristiques d’un être vivant : elle produit du vivant à partir d’elle-même et toutes les forces qui l’animent convergent vers une même intention, la croissance. Cette créativité est l’expression d’une Intelligence propre : l’âme de la terre. Les quatre visages saisonniers qu’elle offre au cours de l’année sont la manifestation d’une réalité suprasensible.
Lorsqu’elle expire, la terre vient unir son âme au Ciel, et bénéficie des forces créatrices du soleil. Puis, lorsqu’elle inspire elle ramène en elle-même ces forces, en intégrant dans ses profondeurs cette substance solaire. Ce chemin, qu’on peut appeler écosophique, peut être représenté par une lemniscate [mouvement spiralé en 8], limitée à ses deux extrémités par les deux solstices et ayant pour centre les deux équinoxes.
L’être humain bénéficie des mêmes forces de vie que la plante. Mais à sa différence, il dispose de la pensée. En entrant dans le mouvement de la lemniscate, il peut vivre l’union de l’extérieur et de l’intérieur, du haut et du bas, de la contraction et de l’expansion. Il peut entrer en résonance avec l’impulsion des quatre fêtes cardinales et intégrer son chemin de croissance individuelle à la Sagesse du vivant révélée par la respiration annuelle de la terre.
L’architecture subtile de l’homme en devenir, constitué par les 7 chakras majeurs, s’appuie sur le mouvement de la lemniscate.
Nous ne pouvons le développer ici. Mais, visualisez 2 boucles, l’inférieure formée par les 3 chakras du moi personnel, la supérieure par les 3 chakras du moi spirituel, et ayant pour intersection le chakra du coeur. Cette architecture énergétique s’harmonise parfaitement avec le mouvement respiratoire de la terre. En voici un bref aperçu.
∞ 1. Tout commence à la Noël
Au solstice d’hiver [21 décembre], la terre est au maximum de son inspiration et elle retient son souffle avant d’entamer, dans une nouvelle expiration, l’année suivante. Elle a aspiré son âme dans ses profondeurs, aspirant en elle les forces solaires de l’été, qui sont concentrées au creux des graines. Noël est un temps privilégié pour la naissance : de la mort de la graine va naître le germe. Puis le jour s’allonge, et de même, l’impulsion nouvelle, née des profondeurs de notre volonté [1er chakra], touchant notre coeur, va chercher à s’incarner. C’est cet «enfant-lumière» que nous allons accompagner durant son périple annuel. Ainsi durant tout l’hiver, nous allons materner cette part solaire encore fragile. Nous serons aidé par les forces de croissance qui gagnent la terre lorsqu’elle amorce son expiration. tandis que la plante s’enracine, notre impulsion de Noël s’incarne. La terre commence à expirer.
- hiver : «Un chemin d’incarnation»
- Noël [25 décembre] : «Je ressens la naissance d’une nouvelle impulsion.»
∞ 2. Equinoxe de printemps
A partir de l’équinoxe du printemps [21 mars], le jour prend le dessus sur la nuit, et l’âme de la terre poursuit son expiration. La plante s’extrait du sol et s’offre au soleil. Ce passage des obscures profondeurs à la pleine lumière est célébré à Pâques, la fête de la Résurrection chez les chrétiens. En analogie, notre pensée unie au coeur [4ème chakra] saisit notre élan hivernal. Elle précise sa spécificité, lui donne une direction.
- Printemps : «Un chemin d’aspiration»
- Pâques : «Je reconnais ma richesse»
∞ 3. Solstice d’été
Au solstice d’été [21 juin], la terre est au maximum de son expiration. Son âme vient s’unir à la lumière des hautes sphères, la nature exulte. La pensée s’élève [7ème chakra] et on ressent un profond appel à transcender notre impulsion de Noël et à la révéler. La terre commence à inspirer.
- Eté : «Un chemin de manifestation»
- Saint Jean [24 juin] : «Mon désir s’unit à la sagesse»
∞ 4. Equinoxe d’automne
Avec l’équinoxe de l’automne [21 septembre], célébrée à la Saint Michel, la nuit prend le dessus sur le jour. La terre poursuit son inspiration, elle se dépouille de ses dernières parures. Cette ambiance invite à s’intérioriser [4ème chakra] et à ne pas s’identifier à la forme extérieure. La substance spirituelle dégagée des expériences acquises depuis Pâques donne naissance à une nouvelle impulsion enrichie par le cycle parcouru, qui naîtra à Noël.
- Automne : «Un chemin d’intériorisation»
- Saint Michel [29 sept.] : «Je suis fidèle à mon engagement.»
Renforcer le lien entre l’homme, la terre et le Ciel nous paraît être la voie vers un futur fraternel et responsable. Puissions-nous pénétrer la fête de Noël dans ce sens.
Dan Hourquescos & Michèle Zeidler