Astrologie(s)
de l’influence des astres sur la vie humaine...
Des calendriers divinatoires égyptiens, chinois et précolombiens à l’astrologie moderne, en passant par ses beaux jours au 15ème siècle et à l’obscurantisme du 17ème siècle, voyage au pays des influences astrales...
Etymologiquement, le mot «astrologie» vient du grec et signifie «discours sur les astres». Cet art ancestral soutient que la position des planètes dans le système solaire apporte des informations permettant d’analyser ou de prédire des événements individuels ou collectifs.
Les premiers écrits connus concernant les astres remontent à 5.000 ans. Les prêtres érudits de Mésopotamie consignaient tous les mouvements planétaires observés sur des tablettes d’argile. Le mouvement des astres étant perçu comme volonté divine, les prêtres-astrologues servaient de traducteurs. Leurs connaissances étaient celles d’initiés, les enseignements des temples étant tenus secrets. L’astrologie fut longtemps le privilège des seuls souverains.
Parallèlement, des systèmes différents se formèrent en Chine, en Amérique précolombienne et d’autres civilisations. Mais l’astrologie chinoise et l’astrologie chaldéenne sont les seuls systèmes ayant perduré jusqu’à nos jours. Tous les systèmes d’astrologie actuellement connus dérivent d’un de ces deux systèmes [ou des deux comme pour l’astrologie tibétaine]. En Inde, les astrologues n’étaient pas d’anecdotiques prédicateurs, ils avaient construit une «science des lumières célestes » et proposaient des remèdes pour les soucis du quotidien.
Au Moyen-Âge, pendant la période chrétienne, l’astrologie connaîtra une situation ambigüe. Mise au ban de la société par l’Église, comme toutes les pratiques divinatoires, elle est néanmoins pratiquée dans les cours royales et continue à être étudiée par les érudits, même religieux. Il faudra attendre 1885 pour que des ouvrages sérieux - comme le «Manuel d’Astrologie sphérique et judiciaire» d’A. Haatan et «Génies planétaires» de F-C. Barlet - redonnent ses lettres de noblesse à l’astrologie. Ces travaux, repris et approfondis par d’autres astrologues, furent le point de départ de l’astrologie scientifique telle que nous la connaissons de nos jours.
Influences célestes
Pour l’observateur contemporain, comme pour son ancêtre paléolithique, le ciel nocturne immuable est une source d’émerveillement. A l’exception des occasionnelles météorites [et autres objets volants non identifiés], seules les planètes et la Lune se meuvent dans le ciel étoilés, sur ce qui semble être un chemin : l’éclipdétique. Ce sont ces processions, perçues comme irrégulières et ces occasionnelles conjonctions, qui sont les bases empiriques des théories astrologiques.
Selon certaines analyses, l’astrologie serait née du constat de relations entre des phénomènes terrestres et ces mouvements apparents, conduisant l’Homme à créer un lien de cause à effet et, parfois, à diviniser les corps célestes. Dès lors, un travail d’observation [calcul des éphémérides, production de calendriers] aurait été mené de front avec un travail distinct d’interprétation, d’abord à partir du Soleil et de la Lune seulement, puis à partir de l’ensemble connu des corps célestes du système solaire. L’idée d’une correspondance symbolique entre la configuration céleste et les affaires du monde a progressivement conduit à la construction d’un symbolisme astrologique.
Pratique actuelle
Au début du XX Ième siècle, l’astrologie recouvre des pratiques et des approches très différentes, au point qu’il serait plus juste de parler d’astrologies au pluriel. Il existe, en effet, de nombreuses écoles en occident : astrologie psychologique, astrologie conditionaliste, astrologie karmique, astrologie humaniste, etc... Ces pratiques diffèrent à la fois par leurs symboliques, par les techniques utilisées et par les objets ou domaines auxquels elles sont appliquées. Si sa pratique de base reste l’établissement d’une carte du ciel, l’astrologie occidentale est en constante évolution, ce qui induit un certain nombre de divergences entre astrologues. Ces divergences portent, entre autres, sur les différentes méthodes pour le calcul des positions des maisons, renvoyant surtout à différentes écoles d’interprétation.
Actuellement, l’astrologie n’est pas reconnue comme une science, celle-ci ne disposant pas de bases rationnelles, ni de preuves expérimentales. Néanmoins, ses défenseurs affirment que leur expérience personnelle montre des effets indéniables. Par ailleurs, cette pratique n’a pas toujours bonne presse auprès du grand public, pour lequel la distinction entre astrologie et voyance est parfois floue. Soulignons que tous les astrologues ne prétendent pas dresser des prédictions formelles. La Fédération des Astrologues Francophones [FDAF] demande d’ailleurs explicitement à ses membres de signer un code de déontologie qui interdit toutes prédictions formelles.
Zodiaque & interprétations
L’astrologue considère que l’Humanité est influencée non seulement par des facteurs héréditaires et par l’environnement, mais encore par l’état de notre système solaire au moment de la naissance. Les planètes sont perçues comme des forces de vie fondamentales, des outils avec lesquels nous vivons et qui forment la base même de notre substance. Ces «forces planétaires » se manifestent différemment, selon leur position zodiacale et selon leur relation les unes avec les autres.
Les aspects formés entre les planètes décrivent ces relations. La position des planètes relative au moment et à l’endroit de la naissance nous indique l’expression qu’elles donneront aux domaines de la vie symbolisés par les maisons astrologiques. À partir de l’horoscope de naissance, l’interprétation et la synthèse des rôles des planètes et de leurs qualités permettent à l’astrologie de nous offrir un portrait complet de la personne et de ses potentiels. Ainsi, par exemple : le Soleil renseigne sur l’essence d’une personne, son Moi intérieur, il informe également sur sa vitalité et sur son habileté à s’affirmer et donne le ton à l’état général de la personne ; la Lune symbolise nos sentiments et nos émotions, la réceptivité, l’imagination et donne le ton émotionnel d’une personne, elle affecte également notre sens du rythme et du temps, elle influence notre adaptabilité au changement, notre mobilité et notre polyvalence, Mercure symbolise la raison, la rationalité, il représente la parole et l’écriture, l’ordre, notre capacité à jauger et à évaluer, nos processus d’apprentissage et nos talents...
En plus des 10 planètes classiques, il existe plusieurs autres influences célestes [auxquelles les astrologues n’accordent pas tous le même degré d’importance] : Chiron, désormais largement reconnu, des astéroïdes tels que Cérès, Pallas, Junon et Vesta, des étoiles importantes telles que Spica, Antarès, Regulus ou Alcyone...
Signes & maisons
Les «signes du Zodiaque» portent le nom des constellations qui en étaient les plus proches à l’époque du choix de ces dénominations, il y a près de 3.000 ans, mais cette correspondance n’existe plus de nos jours en raison de la précession des équinoxes. Ces 12 signes produisent 12 types fondamentaux très différents, servant «d’arrière-plan» aux positions planétaires. Les «Maisons Astrologiques» nous montrent quelles sphères ou quels aspects de vie sont plus marqués que d’autres dans un thème de naissance. Chaque «Maison» représente un domaine particulier et varie d’une personne à l’autre car sa position est calculée selon l’heure exacte de la naissance et la position géographique de l’endroit de la naissance. Exemples : la 1ère Maison [Ascendant] renseigne sur «La personnalité individuelle», la 2ème sur les «Valeurs et Possessions », la 3ème sur la «Communication», la 4ème sur les «Racines et Origines», etc... Comme les planètes occupent différents signes dans chaque horoscope, chaque thème est hautement personnel, très complexe et formé d’une combinaison d’éléments très variés.
On l’aura compris, l’astrologie n’est pas une science exacte et ne prédit pas l’avenir, car nous le façonnons à mesure de notre avancée et de nos choix personnels. Elle décrit les ressources et les énergies données à la naissance, ainsi que leur évolution dans le temps, tel un «mode d’emploi » de nos potentiels. Ceci nous permet, si nous le choisissons, de maîtriser notre destinée en accord avec nos choix d’incarnation, en trouvant notre voie unique et en l’incarnant de la meilleure façon possible pour notre évolution individuelle.
Olivier Desurmont Références : «La Bible de l’Astrologie» de Judy Hall chez Guy Trédaniel, «Astrologie initiatique et pratique » de Kléa aux Editions du Rocher, www.astrotheme. fr, www.astro.com/astrologie & Wikipédia