Iridologie : bilan de santé rapide & global
L’iridologie est un diagnostic de santé par étude de l’iris de l’œil. Tout se qui se passe dans notre corps s’inscrirait dans notre œil comme sur un véritable tableau de bord...
L’idée selon laquelle l’œil serait le reflet du corps est très ancienne et les Chaldéens pratiquaient déjà la «lecture des maladies dans les yeux», mille ans avant notre ère. Cette pratique naturelle est également sous entendue dans la Bible :
«Ton oeil est la lampe de ton corps
Lorsque ton œil est en bon état ,
Tout ton corps est éclairé ;
Mais lorsque ton œil est en mauvais état,
Ton corps est dans les ténèbres.» [Luc 11, 34]
L’iridologie dans l’Histoire...
C’est un médecin hongrois, Ignatz von Peczely [1826-1907], qui démontre les bases de l’iridologie moderne en publiant, en 1880, la première cartographie de correspondance entre certaines zones de l’iris et les organes du corps humain. Son travail reçoit un accueil plutôt glacial de la part de ses confrères qui le considèrent comme un charlatan...
Une autre page importante de l’iridologie moderne est écrite par le pasteur suédois Nils Liljequist. Il met au point une carte plus détaillée que celle de Peczely et démontre que certains troubles organiques sont visibles dans les yeux.
Léon Vannier devient en 1915 le chef de file de l’homéopathie et de la pratique de l’iridologie. Dans les années ‘50, Bernard Jensen diffuse l’iridologie au niveau mondial. Il fonde des écoles un peu partout et s’affirme progressivement comme le père de l’iridologie moderne. D’autres grands noms ont contribué à l’évolution et à la diffusion de l’iridologie à travers le monde. Citons le Dr René Bourdiol ou encore André Roux, avec son livre incontournable pour les étudiants en iridologie : «Introduction à l’Iridologie». Tous ont fait ce que l’iridologie est aujourd’hui : une approche performante de l’Homme dans sa globalité émotionnelle, psychologique et physique.
Principes
L’iridoligie s’intéresse à deux aspects de l’oeil : la surface irienne et les effets de l’action des muscles situés derrière celle-ci. La surface irienne est le seul tissu conjonctif observable directement sur l’être vivant. Pour l’iridologie moderne, il représente, par suite de projections réflexes, l’ensemble des tissus de soutiens du corps.
Le jeu antagoniste des muscles iriens a pour rôle premier d’adapter la vue à la luminosité ambiante : le centre de l’iris est la pupille, orifice permettant le passage de la lumière vers la rétine. Elle s’ouvre à l’obscurité et se ferme à la lumière. Son jeu est le résultat de l’action neurovégétative du parasympathique qui ferme, et du sympathique qui ouvre. Si la lumière est un facteur dominant, l’iridologie constate qu’à lumière égale tous les humains n’ont pas la même taille pupillaire, et qu’à variations égales, ils n’ont pas non plus la même vitesse de mobilité. Les iridologues en déduisent des réglages différents du système neurovégétatif.
Tout l’art de l’iridologie consiste à interpréter précisément le sens de ces signes afin de faire un bilan.
Bilan iridologique
L’iridologue s’intéresse, après la couleur de l’iris, à sa texture et à son relief, à tous les signes, taches, lignes et plis inscrits en surface. Ces signes sont les trous de la trame, appelés ogives [petite taille], vacuole [taille moyenne] et lacune [grande taille]. La perte de substance du tissu irien est mis en correspondance avec des pertes de solidité des organes correspondants. Les taches sont des couleurs locales ou sectorielles différentes de la couleur fondamentale. L’iridologie considère qu’elles représentent des surcharges dans l’organe correspondant. Pour observer l’œil, l’iridologue dispose de deux méthodes indolores :
l’examen direct à l’ophtalmoscope ou à laide d’une loupe et d’une lumière focalisable.
Et l’iridographie, procédé photographique ou vidéo, permettant de travailler sur un agrandissement des deux iris.
Zones somatotopiques
Chaque œil correspond à un coté du corps. Mais si la plupart des zones de l’organisme sont habituellement mises en rapport avec l’œil du même côté, certains secteurs sont parfois controlatéraux. La localisation des signes, pour l’iridologie, correspond très précisément à une fonction ou à un organe. L’iris est en effet considéré comme une projection circulaire du corps humain autour de l’axe de la pupille. Le classement des localisations se fait en secteurs et cercles qui varient selon les auteurs. Les cercles informent l’iridologue des fonctions métaboliques, digestives, nerveuses, endocrines, immunitaires et circulatoires.
Différentes cartographies
Le concept qui postule qu’une partie du corps renseigne sur sa globalité n’est pas propre à l’iridologie. De nombreuses approches - réflexologie, physiognomonie, auriculomédecine, dentisterie énergétique... - fondent leurs théories sur un modèle réflexe dans lequel on retrouve des points en correspondance avec des organes.
Pour l’iridologie, il n’existe pas de carte unique, mais à peu près autant que d’écoles. Elles ont entre elles beaucoup de similitudes et tous les auteurs s’accordent plus ou moins sur la localisation des grands systèmes et organes.
Une pratique préventive
La plupart des iridologues pratique une thérapie relevant soit des médecines parallèles, soit de la médecine conventionnelle. Ils n’ont, en fait, recours à la lecture de l’iris que pour faire le bilan de terrain préalable au traitement. L’iridologue peut également conseiller une hygiène de vie, des compléments alimentaires ou toute autre thérapie légalement à sa disposition.
Méthode d’observation et d’interprétation, l’iridologie ne présente aucun risque et convient à tous. Même si elle ne remplace pas les examens médicaux classiques, elle peut fréquemment les orienter.Elle tiendrait ainsi une place prépondérante dans le domaine de la prévention, car elle révélerait les prédispositions et les déséquilibres présents dans le corps du patient.
Olivier Desurmont
Références : «Introduction à l’iridologie» d’André Roux aux Editions Dangles, «Psychophysiologie, bioélectronique et iridologie» d’A. Elens-Kreuwels aux Editions du Fraysse, «L’iridologie traditionnelle : Iridologie rénovée et chromomorphologie irienne» de Jacques Guidoni aux Editions Librairie Médicis & Wikipédia.