Mieux respecter notre eau, source de vie
A l’occasion d’une récente soirée-débat sur l’eau organisée à Huy, différentes questions ont été amenées par le public dont celle du respect de l’eau dans notre société.
Autant tout le monde reconnaît l’importance fondamentale de disposer d’une eau de qualité pour notre bonne santé, pour notre confort de vie, autant il est encore rare de rencontrer des personnes qui quotidiennement et consciemment posent des actes pour préserver cette eau, source de toute vie. La disponibilité presque partout d’une eau de qualité et abondante depuis le milieu du siècle passé et le très faible impact de la facture d’eau sur le budget des ménages ne sont pas faits pour mettre les bonnes pratiques de la préservation de l’eau en haut de nos priorités. En région wallonne, en particulier, encore bien préservée des fortes sécheresses comme les connaissent de plus en plus de pays européens, rien ne nous rappelle l’importance de préserver cette eau.
Les changements climatiques qui s’annoncent et la détérioration constante de la qualité des eaux souterraines, notre principale source d’eau potable, pourraient changer la situation dans le proche avenir. Alors pourquoi ne pas prendre de bonnes habitudes dès aujourd’hui ? Préserver l’eau, c’est bien sûr limiter son gaspillage [faire la chasse aux fuites, par exemple], c’est adopter des gestes plus ou moins faciles qui permettent de réduire la consommation [de l’utilisation d’un limiteur de débit sur les robinets à l’adoption d’une toilette sèche en lieu et place du WC], mais c’est aussi préserver la qualité de l’eau douce dans laquelle nous allons puiser notre future eau, celle des nappes phréatiques. Malgré les dizaines, voire les centaines de mètres de terre, de sable et de pierres que les eaux d’infiltration parcourent, on observe clairement une dégradation constante de la qualité de ces eaux suite à la présence de molécules issues des engrais chimiques et de tous les composés très résistants en «ides» [pesticides, insecticides, fongicides, etc..] utilisés encore par les particuliers, mais surtout par l’agriculture intensive chimique encore très largement majoritaire sur nos terres agricoles. Refuser l’utilisation de ces produits chez soi, dans sa cour, dans sa pelouse, dans son potager et plus encore privilégier l’achat d’aliments produits chez nous, en agriculture biologique, qui exclut l’usage de toutes ces molécules destructrices est certainement aujourd’hui le meilleur choix à faire quotidiennement pour toute- s les ami-e-s de l’eau, pour tou-te-s les ami-e-s de la vie.
Ezio Gandin
Les Amis de la Terre - Belgique
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