Aroma du monde n°1
Catherine Cianci est formée en communication et en anthropologie. Début février, elle a quitté Bruxelles pour un tour du monde de l’aromathérapie. Nous la retrouvons chaque mois, sur un des cinq continents, pour un «carnet de route» aux parfums d’ailleurs...
En guise d’introduction, je souhaite
vous donner un bref aperçu de mon
projet, nommé Terre d’Aroma*. Il s’agit
d’une recherche sur l’humain qui se cache
derrière l’huile essentielle. Je vais ainsi
me rendre sur les cinq continents pour
rencontrer les différents acteurs de l’aromathérapie
: les thérapeutes, les patients,
les producteurs et les distillateurs. Mon souhait est de collecter les récits de vie de ces personnes et faire des portraits photographiques. Une partie de ma recherche est consacrée aux projets sociaux liés à l’aromathérapie. Une autre, à l’analyse des médecines traditionnelles des pays traversés et leurs liens avec l’aromathérapie. Mon ambition est d’apporter un nouveau point de vue sur l’aromathérapie, au travers des personnes qui sont au coeur de cette discipline. J’espère ainsi intéresser un plus large public aux huiles essentielles et leur donner envie de les découvrir. Mon voyage durera environ neuf mois et commence en Inde. Je compte y visiter plusieurs régions : le Kerala pour la médecine ayurvédique, puis ooty, pour les plantations, et enfin, Bombay où une française soigne les habitants des bidonvilles au moyen des huiles essentielles. Mon aventure indienne débute à Pondicherry, d’où je vous écris. J’y suis depuis près d’une semaine et ai d’abord pris un peu de temps pour appréhender la culture indienne et ses coutumes : les rapports entre les hommes et les femmes, les codes vestimentaires, l’alimentation. Pondicherry est une ville aux fortes influences françaises, connue pour son ashram fondé par Sri Aurobindo et la Mère, une française. Cet ashram est très dynamique. Il organise de nombreuses activités culturelles, sociales et sportives. Il possède également une école, des pensions et des magasins. Il s’avère justement que l’un d’entre eux propose une large gamme d’huiles essentielles. J’ai été présentée à la responsable qui m’a invitée à passer du temps au magasin. C’est l’occasion pour moi de rencontrer les clients, de cerner leurs demandes, mais aussi de faire un échange de savoirs avec la responsable. Elle a bien connu la Mère et elle a été choisie par cette dernière pour s’occuper des plantes médicinales au sein de l’ashram. N’ayant aucune formation dans le domaine, elle a lu des livres et utilise son intuition. Et je peux néanmoins vous dire qu’elle a le nez pour choisir ses huiles ! Pour ma première étape, cette expérience est déjà très riche, car elle me permet, au travers des huiles essentielles, de découvrir la culture indienne et de cerner la place prépondérante de la spiritualité dans la vie des Indiens. Catherine Cianci www.terredaroma.com *avec le soutien de l’IHMN, Bioshanti et Autre Chose. |