Seul et heureux !
Vivre seul et heureux pour mieux vivre à deux : voilà l’un des fondements des couples heureux à long terme. Ne pas faire dépendre son bonheur de la présence de quelqu’un d’autre demande beaucoup de maturité et d’intelligence émotionnelle.
L’une des rares certitudes que nous possédions sur la vie, c’est que nous passerons le reste de notre vie avec nous-même, d’où la nécessité de faire de soi son meilleur ami. Impossible de développer une relation saine avec autrui sans établir au préalable une saine harmonie avec soi-même. Nos recherches le confirment : les célibataires heureux forment la plupart du temps des couples heureux, car au lieu de « tomber » en amour, ils « s’élèvent » en amour.
À mon avis, l’une des plus belles paroles d’amour que l’on puisse dire à son partenaire est : « Chéri(e), quand je suis avec toi, je suis heureux et quand je suis seul, sans toi, je suis tout aussi heureux » signifiant pas là que « Je n’ai pas besoin de toi, mais je te choisis librement et volontairement pour m’accompagner dans mon bonheur et je suis là pour toi, si tu le veux ». Cette pensée est pour moi le meilleur antidote à la co-dépendance et le plus bel exemple de maturité émotionnelle.
Et se partage avec quelqu’un.
Benoit Magimel
Les célibataires malheureux
Selon le psychologue Michel Giroux, on peut classer les célibataires malheureux en sept catégories, chacune représentée par un animal fétiche (voir le tableau). Ces catégories s’appliquent autant aux hommes qu’aux femmes célibataires.
Les célibataires malheureux n’ont pas su apprivoiser la solitude qu’ils vivent comme un isolement plutôt que comme un temps privilégié pour apprendre à mieux connaître leurs besoins et à profiter au maximum de leur état de célibat avant de savourer les plaisirs d’une vie conjugale future que les célibataires heureux espèrent, mais ne recherchent pas désespérément et continuellement.
Les célibataires heureux
Le célibataire heureux possède, quant à lui, cinq aptitudes : il apprécie sa propre compagnie, sans tomber dans le narcissisme ; il est ouvert à l’expérience et à la nouveauté ; il exerce un travail satisfaisant, intéressant et amusant dans lequel il se réalise pleinement ou bien, il profite de son célibat pour se réorienter professionnellement ; il a l’esprit d’initiative et va facilement vers les autres ; il a su développer une pensée positive face à la vie car il sait que le bonheur n’est pas une question de statut civil, mais la capacité d’accorder de la valeur à ce que l’on possède.
Il n’est pas étonnant qu’un tel célibataire soit une personne très recherchée par son entourage car il ne fait pas dépendre son bonheur de la présence des autres, même s’il sait s’enrichir à leur contact. Ses relations sociales lui permettent de développer les habiletés relationnelles si nécessaires à la vie à deux.
(Référence : Cet article est tiré du livre du psychologue Yvon Dallaire, Chroniques conjugales, publié en 2009 aux éditions Quebecor. Yvon Dallaire est co-créateur, avec Dr Iv Psalti, d’une Formation en psycho-sexologie appliquée (FPSA) offerte aux intervenants en relation d’aide partout dans la francophonie. Pour en savoir davantage : http://optionsante.com/FPSA_2012.pdf.)