Oser un autre monde
Le mode de vie occidental est incompatible avec les capacités
de régénération de la Terre. Comprenons-bien : notre mode
de vie est incompatible avec les ressources disponibles. Nous
le savons tous plus ou moins... Et pourtant, que faisons-nous
vraiment face à ce constat ? Et que ferons-nous quand les
ressources élémentaires viendront aussi à manquer chez nous ?
Pourquoi attendre que l’évidence soit à nos portes ? Attendonsnous
quelque part que les experts se soient trompés ?
Nous rattachons-nous encore aux espoirs illusoires de feux de
paille éparses sans réels dangers ? Comme si la majorité d’entre
nous ne voulait pas y croire, continuant son rêve dans sa bulle
de folie. Un rêve aux conséquences implacables, car il nourrit
le mal qui est redouté, accélérant toujours plus vite le courant
du fleuve en crue de notre matérialisme. Ballotté dans ce fleuve,
l’humanité n’a plus de répit. Chaque nouvelle crise s’additionne
aux autres. Et chacun, dans son embarcation bâtie d’égocentrisme,
essaye de tirer son épingle du jeu. Mais où ce fleuve
sauvage nous mènera-t-il ? L’inconscience quasi généralisée
serait-elle le signe que nous ne connaissons la destination que
trop bien ? Notre peur nous aurait-elle aveuglés ?
L’urgence et la gravité de la situation nous obligent à ouvrir les
yeux maintenant et à transformer radicalement nos comportements.
Il est indispensable de revisiter nos choix de vie, de
consommation... jusqu’à l’utopie ! Aurons-nous le courage de
choisir, sans subir, d’ouvrir nos ailes et de prendre notre envol ?
«Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde»,
un monde qui n’est jamais que la projection de ce que nous sommes
tous, à l’intérieur, collectivement. Osons faire le saut sans
attendre que l’autre le fasse aussi. C’est notre responsabilité...
Bonnes réflexions estivales et belles vacances ressourçantes !
Olivier Desurmont