Les phobiques, doués pour l’auto-hypnose négative ?
La crise phobique fonctionne exactement comme une auto-hypnose intense où le sujet
est « hypnotisé » par l’objet ou la situation de sa phobie.
De même que dans un état d’hypnose, le champ de conscience est hyper focalisé sur ses
perceptions, de même dans son « auto-hypnose phobique », le sujet produit des pensées
automatiques de danger agissant comme des auto-suggestions négatives très puissantes
qui produisent immédiatement de l’angoisse incontrôlable.
Cette auto-hypnose négative (AHN) se répète dans chaque situation par des automatismes. C’est pour cela
que le patient se sent incapable de contrôler ses émotions et son comportement de fuite (ce qui aggrave
de plus en plus son problème).
En effet, en auto-hypnose négative (AHN), le sujet se sent généralement impuissant à relativiser ses pensées
négatives et à se raisonner. Alors qu’en état de conscience ordinaire (ECO), il est possible de trouver ses
réactions absurdes parce qu’elles sont irrationnelles. Par exemple, j’ai traité une patiente qui avait la phobie
des lézards mais « n’avait pas peur des serpents ! ».
Les sujets souffrant de phobies sont donc très doués pour l’hypnose. Ils bénéficient ainsi aisément de cette
thérapie, tout comme ceux qui souffrent de crises boulimiques, de crises de panique ou de troubles obsessionnels
compulsifs (TOC), de manies, d’états psychosomatiques, etc.
La clé est de se familiariser à ces processus d’auto-hypnose négative (AHN) en apprenant l’auto-hypnose
positive (AHP), par exemple, dans des cours d’auto-hypnose en groupe pour gérer le stress et les émotions,
pour entraîner le pouvoir de la pensée et des auto-suggestions sur ses émotions et sur son comportement.
Il faut ensuite travailler avec un thérapeute sur les moyens de sortir de l’auto-hypnose négative pour s’en
désensibiliser durablement.
Quelque soit le type de phobies vécues, les victimes ne peuvent faire l’économie d’un accompagnement
thérapeutique pour s’en libérer.
Dr Eric Mairlot
www.nouvellehypnose.com