(ré)actions de la Terre
Séisme à haïti, canicule en Russie, inondations au Pakistan,
éruptions volcaniques en Indonésie et en Islande, incendies
de forêts aux USA, sans compter les 19 pays qui ont battu leur
propre record de chaleur depuis les derniers siècles où ces
mesures existent... Les forces de la nature n’avaient jamais été
aussi déchaînées depuis des décennies qu’en 2010, mais les
observateurs se voulaient rassurants, les probabilités étaient
claires : l’année 2011 serait beaucoup plus calme...
En janvier, au Brésil, plusieurs jours de pluies diluviennes provoquent
d’importantes inondations et des glissements de terrains ;
le 22 février, un séisme de magnitude 6,3 à Christchurch, en
Nouvelle-Zélande, est un des plus forts jamais enregistrés dans
ce pays ; 11 mars, Japon, un séisme de 8,9 provoque un tsunami
de 10 mètres de haut sur la côte Nord-Est. C’est le tremblement
de terre le plus violent enregistré au Japon depuis 140 ans...
Alors que les statisticiens égarés revoient leurs copies, d’autres
perçoivent dans ces événements un message du monde naturel,
un réveil des consciences provoqué, à sa façon, par notre terre.
Symboliquement, l’océan refoule les hommes vers l’intérieur
des terres, les pluies diluviennes, les feux et les tempêtes chassent
les pollutions. Pour les Anciens, la terre se purifie. Cette
lecture peut interpeller, mais ne serait-il pas urgent d’apprendre
à lire les signes et à se réapproprier notre responsabilité face
aux événements extérieurs ? Car notre «santé intérieure» est
liée à celle de la terre et vice versa. Les deux sont indissociables.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Bonnes méditations printanières !
Olivier Desurmont