Humus - humilité
Surconsommation, déchets, pollutions... nos modes de vie
occidentaux, souvent insouciants, ont un énorme impact sur
notre éco-système planétaire. Notre gaspillage insensé génère
des dizaines de fois plus de déchets que ce que la nature ne
peut supporter. Comment en sortir ? En modifiant nos comportements
quotidiens bien sûr, puis nos choix et actes d’achat,
mais aussi, peut-être, par un changement de regard envers nos
tout premiers déchets, à savoir : nos déjections biologiques.
Chacun d’entre nous génère, en effet, des centaines de kilos de
matières fécales et de litres d’urine chaque année. A l’échelle
nationale, cela représente des dizaines de milliers de tonnes que
nous mélangeons à de l’eau [potable !] pour nous en débarrasser.
Occultant par là même le fait qu’il faudra des centaines de fois
plus d’énergie pour la re-séparer lors du processus de traitement,
entraînant par ailleurs la rupture des cycles naturels, l’asphyxie
des cours d’eau et l’appauvrissement chronique des sols...
Une réflexion que nous vous invitons à poursuivre avec notre dossier
du mois qui offre une occasion de nous pencher au-dessus
des cuvettes de nos WC à eau afin d’amorcer un questionnement
et - pourquoi pas - une transition salutaire vers des alternatives
telle que la litière bio-maîtrisée. Une pratique encouragée par les
Amis de la Terre, dont le président, Ezio Gandin, nous offre, dans
cette même édition, un témoignage personnel de sa pratique de
l’alimentation instinctive [p.43]. Un cheminement de 15 années
qui lui a fait rejoindre le sentier parfois escarpé, mais toujours
ensoleillé, de la simplicité volontaire. Un bel exemple d’intégrité.
Merci aussi à Anne Givaudan d’avoir accepté de répondre à nos
questions au sujet de son nouvel ouvrage consacré aux êtres
invisibles de la nature [p.39]. Bonne rentrée à toutes et tous !