Les vertus insoupçonnées du soufre
Bien connu pour son utilisation en cure thermale, le soufre, en tant qu’oligo-élément, agit également sur la peau et les articulations, ainsi que dans le traitement des affections respiratoires.
Le soufre est un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. C’est le 4ème élément le plus abondant dans notre corps [globules rouges, peau, cheveux, etc…] et c’est un composant essentiel des acides aminés, les «briques» qui constituent les protéines. C’est également un élément fondamental dans la constitution du cartilage et des tissus conjonctifs. Bref, on le retrouve dans toutes les cellules vivantes !
Il est utilisé comme médicament depuis le Moyen Âge, sans compter les Egyptiens qui l’utilisaient déjà il y a des millénaires pour «chasser les esprits». Les eaux thermales sulfurées sont connues depuis longtemps et utilisées par de nombreux curistes pour les infections chroniques des voies respiratoires, l’arthrose et surtout les problèmes cutanés, dont le psoriasis, si difficile à traiter. Beaucoup de malades se rendaient également aux eaux thermales pour y boire de l’eau sulfureuse. Nos grands-mères prônaient une cure printanière de soufre et de mélasse. Les médecins homéopathes prescrivent depuis longtemps des nano-doses de soufre contre nombre de maux.
Sources alimentaires
Le soufre est très répandu dans la nature et très présent à l’état natif près des sources chaudes ou dans les régions volcaniques, mais il n’est pas assimilable par l’organisme, donc totalement inutilisable et même toxique. Pour être assimilable, le soufre doit devenir organique, c’est-à-dire être préalablement transformé en sulfate par des végétaux. On trouve ce soufre principalement dans les oignons, l’ail, la ciboulette, l’échalote qui devraient être consommés crus et biologiques ; de plus, ces végétaux auraient un effet protecteur contre les cancers de l’estomac et de l’intestin.
Les poireaux, le radis noir, le chou, le brocoli, le cresson, le navet, les algues, les lentilles, le soja, les asperges, les haricots secs en contiennent également. On en trouve aussi une grande quantité dans les produits laitiers, la viande et les fruits de mer sans oublier certaines eaux minérales.
Une mention spéciale pour les oeufs qui sont très riches en soufre, en particulier les jaunes qui en contiennent 165 mg pour 100 g ! A NOTER : privés du soufre de l’oeuf, les végétariens stricts, ou végétaliens, sont exposés à des carences, en particulier s’ils consomment trop peu d’ail et d’oignon.
Dans l’organisme, la quantité totale de soufre avoisine les 140 g. Pour maintenir ce taux, les spécialistes de la santé préconisent 800 à 900 milligrammes de soufre par jour. Généralement l’alimentation suffit à répondre à ces besoins. Cependant les besoins augmentent chez les personnes ayant des carences en soufre et 1.500 milligrammes sont alors recommandés. Il est dès lors conseillé de prendre des compléments alimentaires contenant du soufre, tels le MSM ou l’huile de Haarlem [voir encadré].
L’HUILE DE HAARLEM EST UNE DÉCOUVERTE ALCHIMIQUE VIEILLE DE 400 ANS, QUI A POUR ORIGINE LA VILLE DE HAARLEM EN HOLLANDE. SA FORMULE ASSOCIE DU SOUFRE, DE L’ESSENCE DE TÉRÉBENTHINE ET DE L’HUILE DE LIN. L’HUILE DE HAARLEM ENGENDRE UNE BIODISPONIBILITÉ PARTICULIÈRE DES COMPOSANTS DE BASE, PERMETTANT D’EXPRIMER LA QUINTESSENCE DE LEURS VERTUS RESPECTIVES.
Dans les années ‘80, le Pr. Jacquot, de la faculté de pharmacie de Châtenay, a montré que le soufre contenu dans cette huile avait la particularité d’être étonnamment bien assimilé par l’organisme. Les trois composants de cette l’huile permettent une action de drainage des toxines présentes dans l’organisme [poumons, intestins...]. On note ainsi une augmentation des sécrétions urinaires, ainsi qu’une action dépurative [dissolution des calculs biliaires et rénaux, des plaques de calcium dans les artères et élimination de certains vers intestinaux].L’huile de Haarlem participe à une meilleure action sur la digestion, l’assimilation des nutriments et favorise ainsi un équilibre alimentaire durable.
Actions du soufre dans le corps
Le soufre possède de nombreuses actions régulatrices au niveau de l’organisme, notamment sur :
• LA PEAU ET LES PHANÈRES : les acides aminés riches en soufre sont des constituants essentiels de la peau, des poils et des ongles ;
• LE TISSU CONJONCTIF : le cartilage est riche en dérivés sulfurés. Le soufre est fixé au niveau du cartilage et sert à leur synthèse ;
• LA RESPIRATION TISSULAIRE : la cystéine [glutathion] - dont le soufre est un composant essentiel - est un transporteur d’hydrogène ;
• LA RÉGULATION des sécrétions des muqueuses respiratoires, rhinopharyngées et bronchiques ;
• LES MÉCANISMES de détoxication, notamment au niveau du foie.
Utilisations thérapeutiques
Comme oligo-élément, il est utilisé comme modificateur de terrain au cours des affections récidivantes cutanées, rhumatologiques et de la sphère ORL.
Le Pr. Maurice Loeper a d’ailleurs démontré dans les années ’30 que certains problèmes articulaires étaient souvent le résultat d’une carence en soufre. Un apport en soufre assimilable participe donc au bon fonctionnement et au confort des articulations, autant chez l’être humain que chez les animaux.
De nombreuses expériences montrent également que les affections dermatologiques, souvent liées à des allergies, répondent de manière positive à un régime alimentaire qui intègre du soufre. L’administration de soufre par voie orale est particulièrement efficace contre l’acné, la rosacée, la peau sèche qui desquame ou la peau irritée.
Cette régulation dermatologique est notamment due au fait que le soufre est un élément indispensable à la production de collagène et de kératine, protéines nécessaires à la santé et aux défenses de la peau, des ongles et des cheveux. On comprend pourquoi il est parfois appelé «le minéral de la beauté», tant il contribue au maintien de cheveux brillants et d’une peau lisse et jeune.
Dans la sphère psychologique, les déficits de l’attention, l’hyperactivité mentale, la dépression et les changements d’humeur sont grandement soulagés par l’utilisation du soufre organique. Celui-ci améliore l’humeur et détend le système nerveux. Certaines personnes ont notamment pu arrêter les antidépresseurs grâce à une supplémentation en soufre organique.
Pour finir, notons que le soufre joue également un rôle anti-fatigue non négligeable, car il préserve le potentiel énergétique durant un effort physique et intellectuel.
Olivier Desurmont
RÉFÉRENCES :
«Le soufre organique» de Benjamin Dupré aux Editions Grancher,
article «Le soufre et l’assouplissement des tissus» par Maurice Loeper, Professeur de clinique à l’Hôpital Saint-Antoine,
article «Equilibre Psycho-Biologique & Oligo- Aliments» de Carl C. Pfeiffer & Pierre Gonthier [Les enseignements du brain Bio Center de Princeton],
articles sur notretemps.com/sante & yvescassard.com
