[R]évolution
De la révolution extérieure à l’évolution intérieure !
Le monde est habité par les conflits, les guerres, les injustices. Lutter extérieurement est indispensable. Mais cela ne suffit pas. Alors, que faire ? Une piste à explorer : prendre conscience que nous pouvons réunir l’action extérieure et la démarche intérieure…

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Pour améliorer la société, des hommes et des femmes luttent. Il y a des militantismes nécessaires. Des droits sont sauvegardés ou acquis. Des lois pour protéger les plus démunis sont votés. oui, mais…. les guerres continuent, les carnages et les génocides se perpétuent.
Et la violence, loin de diminuer, semble omniprésente. Lutter extérieurement ne suffit donc pas.
Considérons les années ‘60-’70. Ce sont des années remarquables à plus d’un point de vue. Des années où des personnes se sont réellement engagées aux côtés de certains groupes afin que leurs droits soient respectés. Les droits des femmes, des noirs, des handicapés, par exemple. Des droits élémentaires d’expression et d’égalité. Mais dans ces années-là, la plupart des militants et la plupart des personnes attirées par un cheminement spirituel vivent dans deux mondes séparés. Ils ne se rencontrent tout simplement pas, ce sont deux groupes distincts, comme si leurs objectifs étaient totalement différents, voire opposés. Comme si l’intérieur et l’extérieur n’avaient pas de rapport entre eux.
Aux antipodes de l’activisme…
Pourtant, c’est dans les années ‘60 que les premiers mouvements d’exploration de la conscience firent leur apparition. Rappelons le fameux Institut Esalen né en 1962 à Big Sur, village-phare de la bohème artistique californienne, situé entre San Francisco et Los Angeles. Autre nom d’Esalen, tout à fait explicite : le «Centre de développement du potentiel humain». Esalen eut le mérite de brasser des idées et des tendances spiritualistes qui, jusqu’alors, n’avaient pas véritablement de lieu où s’exprimer. Nous ne pouvons pas imaginer qu’alors se mettait en place le terreau sur lequel s’est développée la culture spirituelle qui est la nôtre aujourd’hui.
Durant ces années ‘60-’70 s’origine toute une série d’approches ayant pour objectif le développement personnel de l’individu, à des niveaux physique, psychologique et spirituels Ceci comprend une quête de la vie vécue à un niveau de conscience modifiée. D’où des pratiques visant à donner une place à l’intériorité, cela par la méditation, l’assise, la respiration consciente, etc... Bref, toutes démarches qui sont aux antipodes de l’activisme et de l’action.
En effet, à cette époque, il faut imaginer que la majorité des militants pour une vie sociale meilleure [et ils furent nombreux] n’ont cure des méditants et vice-versa. Pourtant, certains firent le pas de quitter une militance pure et dure au profit d’une démarche plus intérieure. Ceux-là opèrent des revirements, pressentant qu’une action seulement extérieure dans le monde ne peut le changer en profondeur.
En avons-nous réellement davantage conscience aujourd’hui ? Notre xxIème siècle n’est pas conscient, pas beaucoup plus que dans les années ‘60, du fait que changer les conditions extérieures seulement ne semble pas être efficace. Il semble en effet que bon nombre d’individus, dont de nombreux décideurs, restent immergés dans une logique ancienne. La logique d’une société toute vouée au concept d’une croissance infinie. Notre monde, celui dans lequel nous vivons, est taxé par les philosophes comme une société «hyper moderniste». Beaucoup d’ «hyper» effectivement : hyperconsommation, hypercapitalisme, hyperindividualisme, hyperinformation… !
Point de vue autre
«Le XXIème siècle sera religieux ou ne sera pas», a dit André Malraux. C’est cette maxime que Mr tout-le-Monde a retenu pour caractériser le xxIème siècle, ceci parmi les milliers de phrases émises par des savants, écrivains, penseurs, économistes. Et il est vrai que la sphère religieuse prend beaucoup de place dans les consciences. Les fanatismes religieux font rage et les vieilles morales patriarcales signent et persistent. La religion a une face obscure qui nous divise et nous désunit.
Et paradoxalement, la religion a aussi une face lumineuse quand elle va dans le sens de son étymologie «relier» : c’est la spiritualité. La quête de sens et de spiritualité fait également partie de la vie de l’individu hypermoderne du xxIème siècle.
Qui dit spiritualité dit, notamment, «intériorité » et changement de point de vue sur la réalité. A partir du moment où l’on change de point de vue, tout peut changer, tout peut commencer à vivre autrement, à être mis en relation autrement. C’est le fameux changement de paradigme que Marylin Ferguson évoquait dans son visionnaire «Les enfants du Verseau». Changer de paradigme, c’est changer le cadre des définitions et des représentations que nous avons de la réalité. La réalité est vue et conçue autrement. Ceci à partir de l’intérieur. Mais qu’y a-t-il à l’intérieur ?

Le monde-miroir
Ce que le monde contient de carnages, guerres, génocides, viols, meurtres crapuleux, tortures, saccages et injustices, ne le portons- nous pas individuellement chacun en nous ? N’avons-nous pas eu, chacun, dans les tréfonds de notre inconscient, des pulsions violentes ? Des envies de tuer ? Ne sommes-nous pas injustes et partiaux ? Ne sommes-nous pas quelquefois déchirés par des guerres intérieures ? N’avons-nous pas envie de nous approprier ce qui ne nous appartient pas, les biens d’autrui, ou leurs talents ? Ne manipulons- nous pas, ne mentons-nous pas, ne nous illusionnons-nous pas sur nous-mêmes ? oui, bien sûr, tout cela nous l’avons en nous. Mais aussi la solidarité, le courage, la loyauté, la générosité, la lucidité, la beauté intérieure. tout cela fait notre humanité.
Ce monde, dans lequel l’être humain vit actuellement, il l’a construit à son image. Il en a fait ce qu’il est, avec ses horreurs et ses beautés. Le monde est son miroir, ni plus, ni moins. C’est une réalité qu’il a créée.
On a désormais intégré [plus ou moins depuis Einstein] l’idée que la matière est constituée d’énergie. on peut décliner le monde et la réalité solide en ondes, fréquences vibratoires, oscillations électriques et électromagnétiques. Il n’est pas difficile de concevoir que l’ensemble des émotions, des pensées et des actes des millions de personnes qui peuplent la terre constitue une formidable énergie qui est projetée à l’extérieur…
…mais nous évoluerons !
Alors, en postulant que le monde est le miroir de la conscience humaine collective, que faire ? Se désoler ? Certes pas. Les alarmismes de tous bords ne servent finalement qu’à augmenter les peurs. Se changer ? Puisqu’individuellement, chacun de nous participe à créer le monde par ses pensées, ses émotions, ses actes, il semble que la voie soit de se prendre en charge. Mais pouvons-nous nous changer seulement parce que nous le voulons ? Et est-ce vraiment la solution que de se changer ? A ces questions, on peut répondre par le simple bon sens. C’est le temps qui nous fait et fera comprendre certaines choses, qui nous fera nous élargir. C’est la vie qui nous enseignera. Ce sont les expériences que nous faisons au cours des ans et le regard que nous posons ensuite sur ces expériences qui nous donnent des bribes de sens. Peut-être emprunterons-nous de multiples chemins tous différents selon les époques de notre vie, pour évoluer. Mais nous évoluerons. Pas en nous forçant. Nous évoluerons naturellement. on ne reproche pas à un enfant de 5 ans d’agir comme un enfant de 5 ans. Ainsi en estil de même pour chacun d’entre nous. Nous évoluons selon notre rythme. Pourvu que nous soyons conscients. Pourvu que nous soyons présents. Par ailleurs, dès qu’on met de la présence dans ce que l’on fait, on est davantage conscient de ses véritables besoins à tous les niveaux, ce qui amène à réellement changer sa façon d’être au monde. Mettre de la présence équivaut à mettre de la conscience.

Le monde agrandi
Dans pas mal d’approches, on parle de «mission». Chacun aurait une mission à accomplir ici, dans le plan matériel. Le mot «mission» est parfois un peu pompeux. Mais ce qu’il signifie vaut la peine qu’on s’y arrête. La mission de chacun, c’est peut-être tout simplement d’être tel qu’il est. En étant soi-même le plus possible, présent au monde, il se peut alors que le monde soit agrandi d’une énergie vivante, c’est-à-dire d’une énergie qui s’écoule librement. Car chacun est le canal par où l’énergie de la vie se manifeste. Et l’expression de la vie à travers chacun d’entre nous est unique. En effet, si nous sommes chacun unique, [et nous le sommes !], la vie qui s’écoule à travers chacun d’entre nous s’écoule, elle aussi, de façon unique. Peu importe que nous ne trouvons pas que nous ayons un don particulier, un talent ou quelque chose de remarquable. Ce qui importe, c’est de laisser couler la vie à travers nous sans lui faire obstacle. Ceci dit, parce que nous sommes là, présents dans le plan matériel, nous aspirons à nous y réaliser. Chacun éprouve de la joie là où il peut donner au monde le meilleur de ce qu’il a en lui. Cela n’est pas stéréotypé. Le meilleur peut être bien éloigné des images toutes faites et idéales. Ce qui nous est le plus naturel dans le présent est pour nous le meilleur.
Le plan de la matière et celui de l’âme
En tant qu’être humain, nous expérimentons le plan matériel, car nous y sommes engagés. Il nous appartient d’en faire pleinement l’expérience à travers l’individualité et la séparation. Autrement dit, on crée, on réalise, on construit, on se différencie les uns des autres, tout autant en tant qu’individus qu’en tant que groupes et nations. Mais il se peut aussi que l’humanité ait été trop loin dans cette expérience. A force de se séparer, on se tire dessus. Aussi est-il important de réaliser, à l’époque présente, que nous sommes unis. Nous sommes unis sur le plan de la conscience, de l’esprit, de l’âme. Appelons cela comme nous le voulons. En d’autres mots : matière et esprit sont un. L’un des défis majeurs de notre époque et de nos sociétés est de réunir ces deux plans. on peut formuler ce défi en d’autres mots : il s’agit de mettre ensemble la démarche spirituelle et la démarche sociétale. L’un et l’autre sont reliés.

Ecologie et spiritualité dans le grand public
Mettre ensemble ces deux démarches, c’est la tentative des Créatifs Culturels. Qu’est-ce ? Etrange dénomination que celle-là, un peu intellectuelle, mais qui fait partie désormais des mots-clés à connaître si l’on s’intéresse tant soit peu à tout ce qui concerne les questions d’évolution et de société. on pourrait dire des Créatifs Culturels qu’ils sont un groupe culturel directement héritiers des valeurs du «New Age». Plus personne n’a envie d’être étiqueté «New Age», vu les connotations qu’il véhicule. Le «New Age» est quelque part suspect. trop illuminé, trop marginal. Rendons cependant à César ce qui est à César : le mouvement «New Age» a été pionnier, et les valeurs de bien-être, de recherche d’harmonie et de sérénité, d’ouverture au concept d’énergie, de guérison globale, et de bon nombre de recherches pionnières présentes actuellement dans notre société lui sont redevables.
Mais il est loin le temps où la pratique de n’importe quel art martial, comme l’aïkido par exemple, était suspecte. Actuellement, on peut très bien être chef d’entreprise et pratiquer l’aïkido, ou le yoga ! Les valeurs écologiques et spirituelles ne sont pas le fait de la marginalité, elles sont vulgarisées et appartiennent à la majorité. Il suffit d’ouvrir n’importe quel magazine pour s’en apercevoir. Ceci dit, la profondeur n’est pas toujours au rendez-vous, mais qu’importe ? Chacun s’approprie les choses comme il en a besoin et à son niveau de profondeur.
une nouvelle culture est donc en marche et en train d’advenir. Elle fut repérée et diffusée en Amérique, puis en France par les éditions yves Michel qui publièrent en 2001 une grande enquête sur ce nouveau groupe culturel, appelé «Les Créatifs Culturels».
Cette enquête eut lieu durant 12 années auprès de milliers de citoyens américains. Les conclusions de cette enquête et l’analyse du nouveau groupe culturel en question sont tout à fait exportables en Europe. En effet, l’enquête met à jour que depuis les années ‘60, les années «New Age», des millions de personnes ont profondément modifié leur façon de vivre et de penser le monde. Ces millions de personnes, parce qu’elles sont créatives et innovantes, et en train de forger la culture porteuse de valeurs positives du xxIème siècle, ont été appelées les «Créatifs Culturels». Nous pouvons nous reconnaître comme étant acteurs de cette culture par plusieurs aspects. Agir de façon privée à tous les niveaux. Le plus remarquable est sans doute que de plus en plus de personnes se détournent des instances politiques, auxquelles ils ne croient plus, pour faire un travail personnel de changement qui s’exprime dans leur vie. Faisant cela, ces personnes postulent ainsi que chaque changement individuel allant dans le sens d’une pacification est plus agissant que toutes les lois extérieures et générales.
Le pouvoir d’action dans une sphère privée est tout à fait efficace. Si plusieurs millions de personnes se mettent à consommer de façon responsable et à vivre en s’alignant sur leurs besoins plutôt que sur les diktats de la publicité, cette action collective aura sans conteste un effet sur le marché… et accroîtra la conscience collective composée de toutes les consciences individuelles.
La nouvelle culture en marche se manifeste à tous les niveaux, autrement dit, dans la façon de gérer le temps, de consommer, d’habiter, de manger, de s’habiller, de gagner de l’argent. tout le mode de vie est revu. Ceci dit, chacun introduit certains changements plutôt que d’autres en fonction de ses goûts et de ses inclinations. Changer individuellement, dans sa façon de vivre, demande du temps. Comment en effet introduire certains changements dans la vie quotidienne afin que ces changements s’enracinent en conditionnements positifs ?? C’est toute la question. Cela suppose une expérimentation et une intégration. Du temps toujours. Et de la motivation. Extrêmement rares sont les personnes qui changent radicalement leur mode de vie en fonction de leurs nouvelles valeurs. Même si l’on croit à de nouvelles valeurs, l’action dans la vie quotidienne est plus lente… sans doute la matière de nos vies quotidiennes est-elle plus lourde que le domaine où se meuvent les pensées. Mais certains secteurs de la vie sont revus. D’autres en revanche restent en jachère. Chacun fait toujours à son rythme et selon sa nécessité. Il en est d’ailleurs de même pour les processus psychologiques.

Les Créatifs Culturels*
Qui dit nouvelle culture dit nouvelle façon d’appréhender le monde et de lui donner du sens. Les caractéristiques suivantes composent la culture du groupe des Créatifs Culturels :
- La solidarité, l’accomplissement de soi et la spiritualité sont profondément reliés. Ce qui est notable, c’est que plus les valeurs de spiritualité et d’accomplissement de soi sont présentes dans leur vie, plus leurs actions sociales et la solidarité sur le plan social deviennent importantes.
- La mise en avant des expériences personnelles prime. Les Créatifs Culturels préfèrent les témoignages aux comptes- rendus des journalistes soi-disants objectifs. Ils se méfient aussi, dans la même logique, de tout tapage médiatique, des engouements, des modes passagères. Ils apprécient aussi d’avoir une vision d’ensemble large à l’échelle planétaire. Deux façons donc de donner du sens à la réalité : l’expérience personnelle et la vue d’ensemble.
- Les Créatifs Culturels vont réellement s’engager et agir sur le long terme à partir du moment où il y a une motivation personnelle authentique. S’ils donnent leur temps et leur argent, ils apprécient particulièrement de suivre du début à la fin tout le processus d’un projet de façon personnalisée.
- L’écologie mondiale et le bien-être des peuples de la terre sont l’une de leurs préoccupations majeures. Conséquences : il est important de consommer moins et de développer un mode de vie respectueux de la durabilité écologique.
- La place des femmes dans le monde, leurs valeurs, leurs façons d’être au monde, sont évidentes pour les Créatifs culturels masculins et féminins. La distinction des sexes d’antan, effectuée de façon stéréotypée, est caduque.
De l’ombre et de la lumière
Pourquoi y-a-t-il eu le développement de cette nouvelle culture qui se caractérise par des valeurs majoritairement positives, solidaires, respectueuse de la planète terre ? Pourquoi cette culture, qui se réclame à la fois d’une dimension sociale, écologique et spirituelle, s’est-elle mondialement propagée et vulgarisée [dans le bon sens du terme] ? L’une des hypothèses est que là où il y a beaucoup d’ombre, la lumière brille.
Il y a, de façon croissante depuis quelques décennies, un désordre manifeste à tous les points de vue. Pour cette raison, les changements sont en route et ils sont profonds.
Sans les chocs que notre société, voire notre civilisation, traverse, il n’y aurait pas besoin de changer. Pourquoi changer si tout va bien ? Mais c’est l’inverse qui se produit actuellement. Plusieurs facteurs le montrent, pareils à des signaux clignotants avertisseurs d’un danger. Ainsi, les modèles économiques qui ont eu cours jusqu’à maintenant ont clairement montré leur inadéquation, avec notamment la crise financière mondiale, la faillite des banques, les dérèglements de la Bourse et toutes les difficultés sociales et les conflits qui l’accompagnent. un autre clignotant rouge parmi d’autres : le dérèglement climatique qui se manifeste notamment par des raz-de-marée, des incendies graves, des inondations, etc... tout nous invite, dans ces dérèglements, à changer. L’autre terme pour «changer», c’est évoluer…

D’une phase à une autre
Il est peut-être utile ici d’élargir le débat en se penchant sur le processus évolutif. A partir d’un moment, on passe d’une phase à une autre. Quand passe- t-on d’une phase à une autre ? A partir de quand change-t-on ? on change à partir du moment où l’on a besoin de changer tout simplement. Et où cela devient possible. Cela devient possible lorsque la énième personne d’un groupe est présente, lorsque la énième pensée de changement est à l’oeuvre ; cela devient possible à partir d’un «+1». Lorsque le moment est arrivé et que ce nombre est atteint, advient, selon Peter Russel notamment, un bond quantique d’un niveau de complexité à un autre. Autre constat effectué par de nombreux observateurs : l’accélération de l’évolution. De l’ère industrielle à l’ère de l’in-formation dans laquelle nous sommes, il a fallu peu de temps et encore moins de temps pour passer à l’ère qui s’amorce. on pourrait dire pour simplifier qu’auparavant on évoluait lentement… et que maintenant tout se passe très vite. Le rapport au temps n’est plus le même. Il y a accélération des changements et nous ne sommes pas encore assez outillés pour intégrer tous ces changements. or, on peut postuler que nous avons besoin de nouveaux outils afin de nous adapter pour vivre dans la réalité….
Nous évoluons ensemble
Pour qu’il y ait changement de point de vue, et donc réel changement, il faut que l’outil par lequel on appréhende la réalité ne soit plus le même. Notre outil, c’est notre conscience. Si nous avons toujours le même vieil outil pour appréhender la réalité, il n’est pas sûr que quelque chose change réellement en profondeur. on ne fera que changer les idées et les opinions, on essayera de faire du neuf avec de l’ancien. or, le neuf se fait avec du neuf…
Peter Russel postule que l’humanité dans son ensemble est sur le point de franchir une nouvelle étape de l’évolution planétaire et que nous nous acheminons vers une «planétarisation de l’humanité en une seule et vaste entité». on ne peut évidemment pas s’empêcher de penser aux années 2012 qui, d’après le calendrier maya, annoncent également un passage qui est interprété parfois bien différemment, soit comme une fin des temps extérieure, soit comme le passage dans un autre état de conscience.

Quoiqu’il en soit, nous évoluons ensemble. Nous sommes quelque part unis au sein d’une même réalité. Nous pouvons nous représenter cette réalité bien différemment, selon nos conceptions et nos systèmes de croyances. Nous pouvons dire : c’est vrai que nous faisons partie d’une même humanité. ou encore : nous sommes ensemble parce que nous sommes unis au sein d’une même conscience. Qu’importe ? L’essentiel est que nous sachions que dans la profondeur, nous ne sommes pas séparés. Nous sommes interdépendants et interconnectés. Et le sachant, le sentant, le vivant, nous passons à l’action intérieure autant qu’extérieure, l’une étant liée à l’autre.
Marie-Andrée Delhamende
Livres : - P. Ray et S.R. Anderson, «L’émergence des Créatifs Culturels», Editions Yves Michel.
- Assoc. Biodiversité Culturelle, «Les Créatifs Culturels en France», Editions Yves Michel.
*L’émergence des Créatifs Culturels passe aussi par la Belgique ! La 2ème grande rencontre des C.C. s’est d’ailleurs tenue fin septembre à l’abbaye de Floreffe et a rassemblé des centaines de participants ! Infos réseau, activités, groupes thématique sur www.creatifsculturels.be
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